Placement financier à court terme, définition
Un placement à court terme, c’est quoi ?
Un placement financier à court terme est un placement permettant de récupérer son argent rapidement. Cet objectif de disponibilité quasi-immédiate implique de privilégier des placements :
- sur lesquels les sommes d’argent déposées ne sont pas bloquées (virement possible sur son compte courant sans délai ou presque)
- dont le capital est garanti (sans risque de perte de valeur)
- dont le taux de rémunération est faible
- sans frais pour récupérer sa mise en intégralité
Les placements répondant à ces critères correspondent peu ou prou aux livrets d’épargne, qu’il soient réglementés (règles et taux de rémunération fixés par l’État) ou non (conditions et taux de rémunération fixés librement par la banque).
Un placement de courte durée doit être considéré comme une réserve d’argent mobilisable rapidement, pour faire face à des coups durs du quotidien, comme financer :
- une dépense imprévue
- une réparation urgente
- ses dépenses quotidiennes quand on vient de perdre un emploi, en attendant de percevoir des aides financières
Par extension, on peut classer le fonds euros des contrats d’assurance vie parmi les placements à court terme puisqu’il s’agit, dans le cadre de l’assurance vie, de sommes d’argent rémunérées, à capital garanti par l’assureur et disponibles à tout moment. En effet, on peut procéder à un retrait, appelé rachat partiel, uniquement sur la quote-part des placements correspondant au fonds en euros.
Dans l’esprit de certaines personnes, tout placement liquide est un placement à court terme puisque l’on peut en sortir rapidement. Il peut s’agit d’investissement :
- en Bourse via des actions en direct ou des fonds indiciels cotés (ou ETF)
- dans les crypto-actifs
Cependant, les risques de perte à brève échéance (on parle aussi de volatilité) sur ce type de placements est important, on n’est donc pas assuré de récupérer l’intégralité de sa mise à court terme. Ces actifs requièrent également des connaissances financières spécifiques qui ne sont pas à la portée de tous. De plus, la liquidité n’est pas garantie, les retraits pouvant être bloqués sur certaines plateformes, dans un contexte de défiance vis-à-vis de plusieurs opérateurs.
Quelle durée pour un placement d’argent à court terme ?
L’horizon de placement (ou durée de détention) d’un placement à court terme n’est pas officiellement défini. Il est en revanche certain qu’un placement d’argent à 6 mois ou à 1 an est un placement financier à court terme. Ensuite, c’est une question d’appréciation.
La limite entre placement à court terme et à moyen terme est un peu floue. On peut considérer qu’un placement à moins de 2 ans est un placement à court terme car l’horizon de sortie reste proche. Un placement sur une durée de 2 à 3 ans est relativement court, mais on peut aussi le classer parmi les placements à moyen terme.
Ainsi, les dépôts ou comptes à terme (DAT ou CAT) proposés par les banques peuvent être classés selon leur échéance comme des placements à court terme (si leur durée est de 1 ou 2 ans) ou à moyen terme (si leur durée est de 3 ans).
Placement à court terme, placement qui rapporte tous les mois, quelles différences ?
Un placement à court terme ne doit pas être confondu avec un placement qui rapporte tous les mois. Ce n’est pas parce qu’on touche des revenus mensuels grâce à ce placement que l’on peut le considérer comme un placement de court durée. Ainsi, un investissement immobilier loué nu ou meublé permet de percevoir des loyers ou recettes mensuelles, mais sa détention s’entend sur longue période, ne serait-ce que pour amortir les frais d’acquisition (frais d’agence éventuels, frais de notaire, droits de mutation). Même chose pour les quelques SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) qui distribuent des dividendes mensuels : leur horizon de placement recommandé est généralement d’au moins 8 ans, pour couvrir la commission de souscription.
Ces placements immobiliers ne sont pas aussi liquides qu’un livret d’épargne : il faut compter un délai à la revente et le prix de vente n’est pas garanti.
Placement d’argent à court terme : les meilleures idées
Actuellement, les meilleures idées de placement d’argent à court terme portent sur (liste non exhaustive) :
- le Livret d’épargne populaire (LEP) pour les personnes peu ou pas imposables : rendement net d’impôt garanti de 6,10% du 1er février au 31 juillet 2023 et de 6% du 1et août 2023 au 31 janvier 2024, avec une limite de versements portée à 10.000 euros depuis le 1er octobre 2023 (7.700 euros auparavant)
- les fonds monétaires, qui rapportent autour de 4% actuellement
- certains comptes sur livret à taux boosté à court terme > Voir plus bas ainsi que l’article sur les comptes sur livret (CSL) bancaires
- les fonds euros les plus rémunérateurs, en profitant des taux boostés > Voir l’article Assurance vie : classement et comparatif des taux de rendement
- les placements en obligations de qualité (ou investment grade) de type fonds obligataires datés, à horizon 2025-2026
- certains fonds structurés à capital garanti à l’échéance, avec faculté de remboursement anticipé au bout de 12 mois ou 18 mois
Les deux derniers placements suggérés sont à réserver aux investisseurs aguerris ou accompagnés par un conseiller en investissements financiers (CIF) ou par un conseiller en gestion de patrimoine (CGP), et leur liquidité n’est pas immédiate.
Dans la plupart des cas, ces placements ne permettent pas de compenser les effets de l’inflation (voir ci-dessous).
Ces idées ne constituent pas des conseils en investissement mais des suggestions de placements qui existent. Chacun doit réaliser des placements en fonction :
- de son ou de ses objectifs financiers
- de son profil (de son appétence ou de son aversion au risque de perte)
- de ses capacités financières
- de la composition existante de son patrimoine
- de ses connaissances financières
- et de son expérience passée en matière d’investissements.
Un placement à court terme et sûr rogné par l’inflation
Placer son argent sur un placement rentable, sûr et disponible à court terme fin 2023 / début 2024. Le rêve de tout Français qui souhaite faire fructifier son épargne sur quelques jours, quelques semaines, 3 mois, 6 mois ou un an. Une équation difficile à résoudre malgré la remontée des taux d’intérêt visible depuis le début de l’année 2022.
En fait, le meilleur placement financier à court terme n’est pas le même pour tous. Tout dépend :
- du montant de liquidités à déposer
- de la durée de l’investissement
- du projet correspondant à financer
- et de la situation fiscale de chacun.
Épargner un 13ème mois pour une personne non imposable ou une rentrée d’argent de 10.000 euros n’a pas grand-chose à voir avec une somme d’un million d’euros à investir pour une personne aisée soumise à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui vient de céder son entreprise !
En outre, l’inflation (hausse du coût de la vie) pèse sur les performances des placements à court terme : l’inflation annuelle (l’indice des prix à la consommation – IPC – mesuré par l’Insee) a atteint :
- 5,2% en 2022, 5,2% hors tabac
- 1,6% en 2021, 1,6% hors tabac
- 0,5% en 2020, dont 0,2% hors tabac
- 0,98% en moyenne annuelle hors tabac sur la période 2010-2019
La dernière prévision d’inflation de la Banque de France se situe à 5,7% pour 2023. Dans ces conditions, le rendement réel de la plupart des placements courts à capital garanti est franchement négatif. Pour 2024, la situation devrait être plus nuancée, l’inflation devant continuer à décélérer (prévision Banque de France : 2,5%).
Placement qui rapporte sur une semaine : un livret ou… investir en Bourse ?
La contrainte du calcul des intérêts par quinzaine
Le temps, c’est de l’argent. Et sur une semaine, on ne dispose que de sept petits jours comme dirait monsieur de la Palice ! Difficile, voire impossible, dans ces conditions, de trouver un placement financier sans risque qui rapporte sur un terme aussi court. La faute au calcul des intérêts par quinzaine effectué dans presque toutes les banques pour la quasi-totalité des comptes sur livrets (CSL), qu’ils soient imposables ou non. Prenons le Livret A par exemple. Avec cette règle, impossible de gagner de l’argent rapidement : 1.000 euros versés le 10 janvier ne sont générateurs d’intérêts qu’à partir du 16. Si cette somme est retirée le 18 janvier, ce versement génère un rendement égal à zéro ! C’est la raison pour laquelle le Livret A peut rapporter… moins que le taux son taux d’intérêt annuel de 3% en vigueur du 1er février 2023 au 31 janvier 2025 ! Ce principe s’applique aussi à la plupart des livrets tels que le LDDS (ex-LDD, ex-Codevi), au livret d’épargne populaire (LEP), aux livrets bancaires classiques et aux livrets à taux boostés, qui sont donc inutiles dans ce cas de figure.
Profiter de l’avantage des intérêts journaliers
Seule solution, chercher des livrets dont les intérêts sont calculés au jour le jour. Après avoir disparu de la circulation en période de taux bas, des livrets fonctionnant sur ce principe sont de nouveau proposés actuellement sur le marché. C’est par exemple le cas de Rentabilis, compte rémunéré proposé par la banque en ligne Monabanq, qui produit des intérêts calculés au jour le jour. Son taux de rémunération est fixé à 5% brut pendant 3 mois dans la limite de 150.000 euros (taux promotionnel en vigueur jusqu’au 31 décembre 2023), et rapporte 1,50% brut ensuite (2% à partir du 15 janvier 2024).
Des fonds monétaires pour la diversification et la liquidité
Au sein d’un compte titres (à titre personnel ou via une holding patrimoniale), d’un contrat d’assurance vie ou de capitalisation, ou d’un PER, un fonds monétaire peut être considéré comme un support financier d’attente, en attendant de saisir des opportunités d’investissement plus rémunératrices à moyen ou long terme. Les fonds monétaires sont redevenus rémunérateurs, sachant qu’ils sont corrélés à l’évolution de la politique monétaire des banques centrales. Ils permettent donc de capter, plus instantanément qu’un fonds en euros, la hausse des taux d’intérêt intervenue depuis la mi-2022. Actuellement, les fonds monétaires libellés en euros affichent des performances de l’ordre de 4%.
Investir dans un fonds monétaire permet de disposer :
- d’une poche de trésorerie rémunérée
- d’une liquidité quasiment immédiate : investissement et désinvestissement possible au jour le jour (à J+1)
- d’une exposition à des dizaines d’entreprises émettrices et à plusieurs typologies de dettes (alors qu’un placement bancaire expose l’épargnant au risque de défaut de ladite banque)
Contrairement à un fonds en euros, le capital investi dans un fonds monétaire n’est pas garanti.
Dans la perspective d’une baisse des taux des banques centrales courant 2024, les rendements des fonds monétaires seraient appelés à diminuer dans les douze mois qui viennent.
Et l’investissement en Bourse ou un placement en cryptos ?
Trading en Bourse : une stratégie risquée à court terme
Sur un horizon d’une semaine, investir en Bourse peut être très rémunérateur. C’est même possible du jour au lendemain, voire à l’intérieur d’une seule séance de Bourse (on parle alors d’ordres intraday ou de transactions intra-journalières, dénoués au cours d’une seule et même journée). Des opportunités s’offrent toujours aux investisseurs, certaines valeurs demeurant décotées, malgré le rebond boursier intervenu ces dernières semaines. Mais cela exige d’avoir une solide culture financière, des nerfs d’acier, du temps à y consacrer, de prendre des risques importants et de payer de l’impôt sur la plus-value si l’on opère en dehors du PEA (plan d’épargne en actions)… À réserver aux investisseurs aguerris, capables d’investir intelligemment sachant qu’idéalement, la Bourse est un investissement qui se conçoit sur du long terme. Gare aussi au risque d’un retournement à la baisse après le rebond intervenu depuis plus d’un an et demi sur les marchés actions. Pour lisser ses points d’entrée, on peut s’exposer progressivement sur les actions en procédant à des versements programmés, méthode aussi appelée DCA (pour dollar cost average).
+ d’infos : Bilan et perspectives sur les marchés financiers
Cryptos : Bitcoin, Ether, etc.
Plus spéculatif encore, un placement en Bitcoin (BTC), en Ether (ETH) ou dans une autre crypto-monnaie (Litecoin, Ripple, etc., il en existe des milliers), un actif dématérialisé dont l’achat-vente s’effectue en dehors de toute réglementation financière. Soumis à une forte volatilité, le Bitcoin (aussi appelé BTC) a connu une nouvelle envolée de sa valeur au second semestre 2023, en restant éloignés de ses plus hauts historiques à près de 69.000 dollars américains (plus de 59.000 euros). Ce « rallye » reflète l’attente de l’approbation prochaine par la SEC, l’Autorité américaine des marchés financiers, d’un ETF (fonds indiciel coté) indexé sur le prix de la cryptomonnaie.
Le statut d’actif refuge contre la perte de valeur de la monnaie traditionnelle souvent donné à la « monnaie » virtuelle – au même titre que l’or, au point d’appeler parfois d’or numérique pour le BTC – a été battu en brèche à la lumière de la baisse des cours constatée en 2022, la valeur du BTC ayant été divisée par plus de quatre par rapport à son plus haut historique.
À plusieurs reprises depuis fin 2017, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), en charge de la régulation financière en France, ont mis en garde les épargnants contre les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs.
Il existe d’autres modes d’investissement en cryptoactifs reposant sur une logique autre que l’achat-revente :
- le lending : prêt d’actifs numériques à un protocole ou à une plateforme centralisée, en contrepartie d’intérêts payés en actifs numériques
- le stacking : immobilisation et verrouillage d’actifs numériques pour participer au fonctionnement d’une blockchain, récompenses en crypto reçues en contrepartie
- le minage : génération de nouvelles unités de compte de cryptomonnaie
Cependant, ces placements ne sont pas tous transparents. Il convient de bien connaître cet écosystème et de bien comprendre la destination des fonds avant d’investir.
Meilleurs placements à 1 mois : Livret A, LDDS ou livrets bancaires
Livret A et LDDS : des placements sûrs et non imposables
Sur un mois, la change donne radicalement. Le calcul des intérêts n’est plus un problème, à condition bien sûr de s’être assuré que la somme d’argent à placer est bien créditée sur le compte d’épargne le premier jour du mois. Dans ces conditions, le Livret A peut parfaitement faire l’affaire. Son rendement a bénéficié d’une revalorisation à 3% le 1er février dernier, contre 2% précédemment ; en revanche, il restera inchangé au 1er août 2023, malgré l’inflation persistante, et le sera à ce niveau de 3% jusqu’au 31 janvier 2025.
Ses intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux (CSG-CRDS, etc.). L’épargne est disponible à tout moment et le capital est garanti. Son plafond de versements est fixé à 22.950 euros.
Un couple avec deux enfants mineurs peut ainsi placer 91.800 euros au total (22.950 euros x4) sans prendre le moindre risque ni payer le moindre impôt. Une fois ces montants maximum atteints, le LDDS (renommé 2017, ancien Codevi, ancien LDD) peut prendre le relais, à raison de deux LDDS maximum par foyer fiscal (limite imposée par la réglementation), chacun étant plafonné à 12.000 euros de dépôts. Soit un total de 115.800 euros d’épargne pour notre famille de quatre enfants avec un taux de rémunération nette annuelle :
- de 3% en 2024
- de 2,92% en 2023, selon nos calculs
- de 1,38% en 2022, compte tenu de sa revalorisation à 1% au 1er février et à 2% au 1er août 2022
- de 0,50% en 2021
> Lire l’article : Epargne : comparatif entre le Livret A et le LDDS
Des alternatives offrant de meilleurs taux
Les personnes non imposables ont cependant peut-être mieux à faire. Préférer par exemple le Livret d’épargne populaire (LEP) dont le taux est nettement meilleur (6% du 1er août 2023 au 31 janvier 2024, 6,10% du 1er février au 31 juillet 2023, 4,60% du 1er août 2022 au 31 janvier 2023), à condition de ne pas dépasser certains seuils de revenus – basés sur le revenu fiscal de référence (RFR) – et dans la limite de 10.000 euros de dépôts, pour avoir le droit d’ouvrir un compte.
Pour les 12-25 ans, il existe le Livret Jeune, dont certains rapportent au moins 3% d’intérêts annuels, par exemple dans la plupart des caisses du Crédit Mutuel (4%), dans quelques Caisses d’épargne, au Crédit Agricole et au LCL. Un bémol, de taille, cependant : la limite de dépôts est fixée à seulement 1.600 euros.
Comparatif des meilleurs super livrets du moment
Pour trouver les taux qui rapportent le plus, les épargnants avaient pour habitude de chercher du côté des « super livrets ». Cette dénomination désigne des comptes sur livret (CSL) dont les taux de rémunération sont boostés pour une durée limitée (souvent 2 ou 3 mois) et jusqu’à un certain plafond dont le montant varie d’un livret à l’autre.
Les promotions actuellement en vigueur (elles ont réapparu ces dernières semaines) sont les suivantes :
Certains de ces livrets sont commercialisés sur Internet, en règle générale par des banques en ligne ou des filiales de constructeurs automobiles (Zesto pour Renault Bank ex-RCI Banque, Distingo pour Banque Stellantis France, ex-PSA Banque). Cependant, le relèvement du taux du Livret A et du LEP change la donne, et la plupart de ces comptes rémunérés ne sont plus compétitifs.
Ces livrets présentent un certain nombre d’avantages : disponibilité à tout moment, zéro frais sur les versements et les retraits, et donc taux attractifs à court terme. De plus, le plafond de dépôts sur ces livrets se monte de plusieurs centaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros selon les livrets. Cette limite ne doit pas être confondue avec le montant maximum éligible au taux promotionnel : par exemple, un livret soumis à un plafond de dépôts de 500.000 euros peut limiter le bénéfice d’un taux promotionnel aux 75.000 premiers euros déposés. Au-delà, tout versement génère des intérêts au taux de base, souvent largement inférieur au taux du Livret A.
Les offres à saisir varient d’un établissement à l’autre. Il peut s’agir :
- soit d’un taux de base élevé
- soit d’un taux promotionnel
- soit d’une prime de quelques dizaines d’euros versée à l’ouverture du compte
- soit une offre mixte, combinant taux de base élevée et/ou prime et/ou taux promotionnel.
Un mauvais point pour l’assurance vie
On notera que l’assurance vie peut difficilement venir en aide à l’épargnant dont l’échéance de placement est d’un mois. Dans ce cas, il se heurte à une problématique de disponibilité de l’épargne : pour disposer de son argent après une demande de retrait (pour une assurance vie, on parle de rachat), il faut compter un délai d’une semaine pour les contrats les plus performants et trois semaines / un mois en règle générale, dans les banques traditionnelles.
Meilleur placement de 3 mois à 1 an : livrets ou assurance vie ?
Assurance vie : le meilleur placement même avant 8 ans de détention ?
Contrairement aux idées reçues, les sommes d’argent déposées sur un contrat d’assurance vie ne sont pas bloquées. Même sur un horizon court d’un trimestre, d’un semestre ou d’une année, la meilleure solution était probablement, jusqu’en 2022 l’assurance vie. Surtout si le contrat a été ouvert depuis plus de huit ans, et ailleurs que dans une banque. Les gains ne sont pas imposables dans la limite de 4.600 euros par an pour une personne seule ou 9.200 euros pour un couple, grâce à un mécanisme d’abattement fiscal.
Mais la donne a radicalement changé : les rendements sont désormais meilleurs sur les livrets réglementés que sur les fonds euros. En 2022, ils ont rapporté 2% (1,30% en moyenne en 2021) et devraient rapporter environ 2,50% en 2023, du fait de la remontée des rendements sur le marché des obligations (titres de dette). > En savoir plus : Assurance vie 2023 : classement et comparatif des taux de rendement
L’écart de rendement entre le Livret A et le fonds euros pourrait s’inverser pour l’année 2023, en faveur du Livret A. Tout dépendra de la capacité des assureurs à collecter de l’argent. C’est justement pour injecter de l’argent dans leurs fonds en euros que la plupart des compagnies d’assurance ont lancé des offres de taux boostés au second semestre 2023, qui permettent d’obtenir, pour les versements concernés, une majoration du rendement sur 2023 et 2024. Les sommes versées concernées pourraient ainsi afficher des taux de revalorisation compris entre 4 et 5% net de frais pour les offres les plus agressives. Autre opportunité : les nouveaux fonds en euros, lancés en 2023, qui bénéficient d’un environnement de taux plus favorable et d’une absence de stock d’épargne moins bien rémunérée. Parmi les fonds en euros de ce type, on peut citer Corum EuroLife (contrat Corum Life), Ampli Assurance vie (contrat à 100% en fonds en euros) et SwissLife Euro+ (contrat Placement-direct Euro+, à 100% en fonds en euros).
Pour une durée de détention inférieure à 8 ans, l’assurance vie n’est pas dénuée d’intérêt pour une personne ayant fait le plein sur ses livrets d’épargne. Faisons le calcul pour un support en euros renommé, le fonds garanti en euros de l’Afer qui affiche un rendement de 2,01% net de frais en 2022 (lire l’article sur l’historique du taux de ce fonds garanti depuis 1977). Si son rendement devait remonter à 2,30% en 2023, il rapporterait 1,61% net d’impôt et de prélèvements sociaux cette année, en cas de rachat entre 0 et 4 ans après l’ouverture, compte tenu de l’application de la flat tax (NDLR : calcul effectués sans tenir compte des frais sur versements du contrat Afer).
Avantage de l’assurance vie, les versements sont illimités. L’épargne réglementée ne peut donc rivaliser à ce titre.
Un bémol cependant : un certain nombre de compagnies d’assurance imposent des contraintes d’investissement pour bénéficier du fonds euros, comme prendre une dose de risques plus ou moins importante sur des placements non garantis (il s’agit d’effectuer des versements de 20 à 60% minimum sur des supports en unités de compte). Ce type de pratique concerne notamment la plupart des fonds euros les plus dynamiques, en particulier ceux investis dans l’immobilier d’entreprise. Toutefois, ces contraintes se sont singulièrement allégées en 2023 : il est à nouveau possible d’investir
Il faut aussi tenir compte des frais du contrat d’assurance vie, qui peuvent considérablement amenuiser ses performances et que certains assureurs envisagent de majorer. Ils sont la plupart du temps largement moins chers sur les contrats d’assurance vie en ligne. Ces derniers présentent en effet la particularité de ne pas ponctionner de frais sur chaque versement, c’est ce que l’on appelle des contrats sans frais d’entrée.
Placement sur un livret bancaire, une fausse bonne idée ?
De 3 mois à 1 an, il peut être tentant d’utiliser son Livret A ou son LDD solidaire pour faire fructifier un capital, afin de profiter d’un bon compromis alliant disponibilité, sécurité, absence de frais et rendement correct, à 3%, à défaut de conférer une protection efficace contre l’inflation. Autre piste, un épargnant malin et patient peut passer successivement d’un super livret à un autre pour profiter au fil des trimestres des différents taux boostés et autres offres promotionnelles offerts par les banques qui se font concurrence pour capter de nouveaux clients.
Placer son argent sur un livret d’épargne apparaît d’autant plus pertinent que les rendements offerts sur les livrets réglementés sont désormais supérieurs à ce que peuvent proposer la plupart des compagnies d’assurance sur les fonds en euros. Mais suivre un tel raisonnement a ses limites, pour au moins quatre raisons :
- les plafonds du Livret A et du LDD solidaire constituent une sérieuse limite pour qui veut placer plus de 35.000 euros par personne ;
- basculer d’un super livret à un autre entraîne une perte de rendement à cause du calcul des intérêts par quinzaine. Au moment du transfert d’un compte à l’autre, une quinzaine est nécessairement perdue (A lire : Calcul des intérêts d’un livret d’épargne, comment ça marche ?) ;
- les intérêts d’un livret bancaire de type livret B (soumis à l’impôt) sont imposables. Net d’impôt, la rentabilité globale peut-être sérieusement amoindrie, surtout pour les personnes se situant dans les tranches d’imposition à 30%, 41% ou à 45% et qui n’opteraient pas pour la flat tax ou prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus financiers, entrée en vigueur le 1er janvier 2018 ;
- le taux d’inflation actuel est tellement élevé que les livrets bancaires ne rapportent pas assez pour en contrer les effets
Difficile de s’enrichir sur un horizon de temps très court, dans les conditions actuelles, les taux d’intérêt partant de très bas et compte tenu de la forte inflation, synonymes de taux réels négatifs…
Author: Hayden Davis
Last Updated: 1703952003
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